Les milieux prairiaux, espaces ouverts où la lumière favorise les floraisons, accueille en conséquence une forte biodiversité : certains insectes (comme les papillons) étant spécialement liées à des plantes bien précises, on peut estimer que le nombre d'espèces d'insectes observées sur un milieu ouvert équivaut au nombre d'espèces de plantes qui y poussent.
Les prairies agricoles
Les prairies agricoles apparaissent généralement comme une forme d'exploitation plus « naturelle » que les cultures : leur présence participe à la production de biodiversité sur le territoire.
Les prairies agricoles jouent un rôle variable dans la mosaïque des milieux naturels selon leur nature :
- les prairies temporaires, composées d'une sélection de plantes herbagères semées chaque année, attirent un nombre limité d'espèces animales au plan écologique ;
- les prairies permanentes, à vocation pérenne, sont gagnées spontanément par une flore locale plus variée, et hébergent donc une biodiversité plus marquée.
L'équilibre écologique des prairies agricoles diffère selon le mode de gestion pratiqué :
- certaines espèces apprécient les prairies pâturées par le bétail car elles présentent une hétérogénéité (touffes non-broutées, zones piétinées, ...) ;
- d'autres espèces préfèrent les prairies fauchées pour la production de fourrage car elles offrent une stabilité de conditions relative sur toute une partie de l'année.
Les prairies humides
On l'oublie parfois, mais les débordements du Miosson sont là pour nous le rappeler : le Gué de l'Omme s'apparente aussi à une prairie humide.
En lien avec la présence des zones humides, mais caractérisées par des submersions moins fréquentes et une végétation moins luxuriante, on rencontre sur la commune différentes prairies humides :
- le gué de Mortaigue, terrains privés situés en fonds de vallon, que l'on aperçoit depuis la passerelle de la voie verte ;
- la zone humide de l'Île aux Demoiselles, qui, outre une vaste zone centrale plus inondée, comporte aussi des annexes colonisées par une végétation de prairies humides ;
- le Gué de l'Omme, espace de transition entre le bois et la rivière, qui bénéficie ainsi d'une certaine fraîcheur.
A la confluence où le ruisseau de Mortaigue se jette dans le Miosson, le Gué de Mortaigue héberge une espèce patrimoniale protégée au plan national : il s'agit du Cuivré des marais, papillon aux ailes orangées (d'où son nom) spécifiquement attaché à une plante des milieux humides.
Les pelouses sèches
Le champ de bataille n'est pas seulement un lieu de mémoire : à l'origine préservé pour des raisons historiques et succinctement entretenu pour l'accueil du public, il représente, sur le territoire communal, la plus belle station de pelouse sèche.
Les pelouses sèches se développent sur des sols calcaires, pauvres et superficiels, bénéficiant d'une exposition favorable par rapport au soleil. Il s'y plaît une flore rare et riche, avec une végétation de type méditerranéen. On retrouve ainsi à plusieurs reprises sur Nouaillé du genévrier, mais aussi du serpolet ou d'autres plantes aromatiques, voire des fleurs alpines peu fréquentes dans la région, donnant par endroits à la commune comme un petit parfum de garrigue...
Les orchidées, aux fleurs complexes et raffinées, sont le symbole des pelouses sèches : orchidée homme pendu, orchidée pyramidale, orchis brûlé, orchis bouc, ophrys araignée, on dénombre par exemple sur le champ de bataille au moins 5 espèces d'orchidées différentes.